By DAVID BOURGON
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La Tribune | Sherbrooke, 14 avril 2020

Plus que jamais, le web et le virtuel font partie des outils largement utilisés par le monde de l’immobilier en ces temps de distanciation physique et d’interdiction de rassemblement.

La technologie, comme les visites à distance en vidéo, vient en aide aux courtiers qui ne peuvent inviter les clients à se rendre dans les résidences convoitées.

Selon David Bourgon, coprésident de la Chambre immobilière de l’Estrie et du Centre du Québec (CIECQ), le web fait partie du quotidien des courtiers immobiliers depuis de nombreuses années. Mais on assiste à l’émergence de nouveautés dans le domaine.

« Nous étions évidemment sur le web depuis longtemps, mais nos sites internet sont très utilisés, lance-t-il. Par exemple, nous avons maintenant la possibilité de mettre jusqu’à 100 photos d’une maison sur nos sites. »

« Il y a aussi les visites vidéo, en 3D et à 360 degrés. Les propriétaires peuvent aussi nous faire visiter leur maison en Facetime ou par téléconférence parce que nous ne pouvons aller les rencontrer. Il y a aussi la possibilité de faire des signatures électroniques avec un cellulaire ou une tablette. C’est accepté, légal et sécuritaire. Personne ne peut signer à notre place. »

Aussi bien dire qu’on pourrait acheter une maison sans l’avoir visitée réellement?

« Non, répond M. Bourgon. Les gens font une offre d’achat conditionnelle à la visite des lieux. L’acheteur doit visiter avant d’accepter. »

« C’est une clause qui s’ajoute. Elle était surtout utilisée par les acheteurs étrangers. Les gens doivent voir en personne la maison qu’ils avaient choisie à distance avant d’acheter. »

Selon les échos qu’il reçoit du monde immobilier estrien, le marché n’a pas trébuché au cours des dernières semaines. Malgré le début des effets de la pandémie sur l’économie, le marché de la revente d’immobilier résidentiel ne s’est pas essoufflé en mars, alors que le nombre de transactions avec courtiers a connu une augmentation de 12 %, passant de 208 ventes en 2019 à 232 le mois dernier. L’inventaire a pour sa part fléchi avec une diminution de 20 % au niveau des nouvelles inscriptions. Le volume des ventes a quant à lui augmenté, se chiffrant à 57 838 407 $ au 31 mars.

Les ventes de maisons unifamiliales ont connu une hausse de 5 %, soit 170 ventes en mars 2020 comparativement à 162 pour le même mois en 2019. Le prix médian a légèrement augmenté (+2 %) se fixant à 224 750 $, alors qu’il était à 220 000 $ l’an dernier. Quant au délai de vente, il a diminué de 19 jours, passant de 114 jours en 2019 à 95 cette année.

C’est la catégorie des copropriétés qui a enregistré la plus forte hausse du nombre de ventes avec 37 ventes en 2020 contrairement à 26 en 2019. Les ventes d’immeubles à revenus ont passé de 20 transactions en mars 2019 à 25 le mois dernier. Le nombre de transactions dans ces deux dernières catégories est insuffisant pour produire une statistique fiable au niveau du prix médian et du délai de vente moyen.

« La crise sanitaire ne semble pas avoir affaibli l’activité transactionnelle dans la RMR de Sherbrooke en mars alors que le marché est demeuré vigoureux. Les prochains mois risquent d’être beaucoup plus problématiques en raison des mesures de distanciation sociale », dit David Bourgon.

« Nous sommes assez occupés. On s’attend à un boom en mai et en juin, quand l’activité normale va reprendre. Après ça va dépendre de l’économie. Ça va peut-être devenir plus tranquille… »

La Chambre immobilière de l’Estrie et du Centre-du-Québec est l’organisation à but non lucratif qui représente près de 435 membres courtiers immobiliers.

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